Les contrats de production dans les filières légumineuses à graines: un moyen d'encourager l'acquisition et le transfert de connaissances techniques?
Résumé
Les légumineuses à graines pâtissent d’un défaut de compétitivité vis-à-vis des cultures
«majeures». En particulier, le manque de connaissances techniques, un progrès génétique moindre et
la faiblesse des débouchés sont avancés comme des facteurs de cette faible compétitivité, contribuant à
créer une situation de verrouillage (Meynard et al., 2013 ; Magrini et al., 2016 ). Ce contexte
questionne la capacité des acteurs de la production (agriculteurs, organismes stockeurs) et de la
transformation (industries) à mieux se coordonner pour diffuser des incitations économiques et des
connaissances pour favoriser un changement des pratiques agricoles (Fares et al., 2012). La
coordination dans le secteur agro-industriel a été particulièrement analysée en économie des
organisations, où l’étude des dispositifs contractuels occupe une place centrale (Ménard et Klein, 2004
; Cook et al., 2008). Au travers d’une étude de cas sur la féverole en France, nous analysons le recours
aux contrats de production entre un industriel et ses fournisseurs pour structurer une filière
d’approvisionnement à destination de l’alimentation animale. En mobilisant les cadres théoriques de
l’économie des coûts de transaction et de l’économie de la connaissance, nous montrons, qu’au-delà
de véhiculer des incitations monétaires, les contrats participent aussi à créer et transférer des
connaissances techniques sur la production, entre les acteurs de la filière. Nous mettons en évidence
trois types de mécanismes qui seront discutés lors de cette communication, et qui invitent à considérer
la complémentarité des contrats formels et des arrangements informels mis en oeuvre pour piloter ces
contrats.
Domaines
Sciences du Vivant [q-bio]
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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