La linéarisation de la frontière austro-ottomane au XVIIIe siècle : la carte et le territoire - Avignon Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Source(s): cahiers de l'équipe de recherche Arts, civilisation et histoire de l'Europe Année : 2020

La linéarisation de la frontière austro-ottomane au XVIIIe siècle : la carte et le territoire

Résumé

Die Linearisierung der österreichisch-osmanischen Grenze im 18. Jahrhundert: die Karte und das Territorium — Die Linearisierung der Grenze zwischen der Habsburger Monarchie und dem Osmanischen Reich an der Wende vom 17. zum 18. Jahrhundert ist lange als das Resultat eines politischen und diplomatischen Modernisierungsprozesses verstanden worden. Wovon ist dabei jedoch die Rede? Die gegenseitige Anerkennung der Souveränität über ein Territorium legt nicht alleine die Grenzlinie fest; deren Existenz wird vielmehr von der Logik räumlicher Absteckungen bestimmt. Tatsächlich gibt es einen großen Abstand zwischen den vom offiziellen Kartographen gezeichneten Linien, den vom Landvermesser installierten Grenzsteinen, den materiellen Überwachungs- oder Verteidigungsdispositiven und den Vorstellungen der lokalen Gemeinschaften. Aus den unterschiedlichen Blickwinkeln resultieren andersartige Rhythmen und Antriebskräfte, die allerdings durchaus in Beziehung zueinander stehen. Wie die kartographischen Unterfangen zeigen, die unter der Schirmherrschaft der Habsburger Autoritäten standen oder direkt von diesen initiiert wurden, war die Herstellung einer linearen Grenze weder ein bewusstes Ziel noch ein zwangsläufig wünschenswertes Ergebnis. Die Linearisierung erscheint eher als eine zufällige Konsequenz aus der Befriedung und Imperialisierung der Grenzgebiete. Benjamin Landais ist Dozent für Neue Geschichte an der Université d’Avignon et Mitglied des UMR 8562 Centre Norbert Elias.
The linearisation of the Austrian-Ottoman border in the 18thcentury: the map and the territory — The linearisation of the border between the Habsburg monarchy and the Ottoman Empire at the turn of the 18th century has for a long time been understood as the result of a process of political and diplomatic modernisation. But what is exactly meant by this? Mutual recognition of sovereignty over a territory does not in itself produce a border line. Its existence depends on the different logics involved in marking the space. There may be a huge gap indeed between the line drawn by the official mapmaker, the landmarks placed by the surveyor, the material monitoring or defence systems, and the perception of local societies. Depending on the level of analysis, the pace of the process of linearisation and its aims appear to be different, although not unrelated. The mapmaking enterprises carried out under the patronage or at the direct initiative of the Habsburg authorities show that establishing a linear border was neither a conscious aim nor a necessarily desirable perspective. It rather appears to have been the accidental result of the pacification and imperialisation of border areas. Benjamin Landais is an Assistant Professor in modern history at the University of Avignon and a member of the UMR 8562 Centre Norbert Elias.
La linéarisation de la frontière austro-ottomane au XVIIIe siècle : la carte et le territoire— La linéarisation de la frontière entre la monarchie habsbourgeoise et l’Empire ottoman au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles a longtemps été perçue comme le résultat d’un processus de modernisation politique et diplomatique. Mais de quoi parle-t-on ? La reconnaissance réciproque de la souveraineté sur un territoire ne crée pas à elle seule la ligne frontière. L’existence de cette dernière dépend de logiques de marquage de l’espace. Entre le trait du cartographe de cabinet, les bornes placées par l’arpenteur, la matérialité des dispositifs de surveillance ou de défense et la perception des sociétés locales, l’écart est important. Selon le niveau de lecture choisi, les rythmes et les ressorts de la linéarisation sont différents. Ils ne sont pourtant pas sans rapport entre eux. Les entreprises cartographiques menées sous le patronage ou portées par l’initiative directe des autorités habsbourgeoises montrent que l’établissement d’une frontière linéaire n’est ni un objectif conscient ni un horizon forcément désirable. La linéarisation apparaît plutôt comme une conséquence accidentelle d’une pacification et d’une impérialisation des confins.

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Benjamin Landais. La linéarisation de la frontière austro-ottomane au XVIIIe siècle : la carte et le territoire. Source(s): cahiers de l'équipe de recherche Arts, civilisation et histoire de l'Europe, 2020, 17, pp.75-97. ⟨10.57086/sources.116⟩. ⟨hal-03949827⟩
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